Quelle que soit votre activité, cette initiation vous permettra de reconnaitre une situation d’urgence chez une victime d’un accident,
de connaitre les conduites à tenir face à cette situation d’urgence dans l’attente de l’arrivée des secours.
Elle vous permettra également d’éviter la survenue d’un accident en apprenant à mettre en place les principes de base en matière de prévention

La victime ne répond pas : elle est inconsciente

1. Contexte

Après la phase de protection, la victime ne répond pas aux sollicitations du sauveteur. Ce dernier doit alors, dans la phase d’examen rechercher la présence ou non de la respiration.

2. Objectifs

L’examen de la victime inconscient doit permettre :
  • D’apprécier, dans le cas d’une victime qui ne répond pas, si elle respire ou non
  • En fonction du résultat de ce contrôle de la respiration, de déterminer les actions à mettre en œuvre pour maintenir la victime en vie ou éviter une aggravation.
  • De faire transmettre ou transmettre les informations ainsi recueillies aux secours, pour qu’ils puissent organiser leur intervention.

3. Les bonnes pratiques à retenir

1 - Libérer les voies aériennes. Pour faciliter le passage de l'air.
  • Pour l’adulte et l’enfant : basculer doucement la tête en arrière et élever le menton :
    Le sauveteur se positionne à côté et à la tête de la victime. Il place :
    – la paume de la main (côté tête) à plat sur le front de la victime,
    – de 1 à 3 doigts de l’autre main juste sous la pointe du menton en prenant appui sur l'os
    Il bascule alors doucement la tête en l’inclinant vers l’arrière et simultanément élève le menton.
  • Pour le nourrisson : mettre la tête dans la position neutre (tête dans l’axe du corps) et élever le menton.



Cas particulier de la victime sur le ventre :

Mettre la victime sur le dos, pour pouvoir ensuite libérer les voies aériennes.
Pour cela, le secouriste se place du côté opposé au regard de la victime. Puis le sauveteur :
  • Place le bras de la victime du côté où il se trouve, au-dessus de la tête de la victime et l'autre le long de son corps.
  • Se place ensuite dans une position stable (à genoux ou en trépied), à une distance suffisante pour ne pas gêner le retournement de la victime.
  • Saisit la victime par l’épaule et par la hanche du côté opposé où il se trouve.
  • Il retourne la victime, vers lui, en l’amenant doucement sur le côté.
  • Lorsque la victime se trouve sur le côté, la main du sauveteur qui était à l’épaule vient maintenir la nuque de la victime alors que son avant-bras maintient le dos de la victime.
  • Se recule légèrement
  • Termine le mouvement de retournement en tirant sur la hanche. La main qui maintient la nuque accompagne le mouvement.
  • Retire délicatement la main sous la nuque


2 - Après libération des voies aériennes, le sauveteur recherche des signes visibles de la respiration.
Pour cela, le sauveteur :
  • Se penche sur la victime, l’oreille et la joue au dessus de la bouche de la victime, tout en gardant son menton élevé.
  • Ecoute les bruits normaux ou anormaux (sifflement, ronflement, …) de la respiration.
  • Perçoit, le cas échéant, avec la joue, le flux d'air expiré par le nez et la bouche de la victime.
  • Regarde si le ventre et/ou la poitrine de la victime se soulève.

Ce contrôle de la respiration doit être maintenu pendant une durée suffisante (10 secondes) pour permettre de déceler des signes éventuels de respiration.

3 - Deux situations sont alors possibles :
  • La victime respire : pratiquer les gestes de secours correspondants
    Lien avec rubrique « SECOURIR – la victime est inconsciente – La victime respire »
  • La victime ne respire pas : pratiquer les gestes de secours correspondants
    Lien avec rubrique « SECOURIR – la victime est inconsciente – La victime ne respire pas »

Dans les premières minutes qui suivent un arrêt cardiaque, la victime peut présenter des mouvements pouvant être confondus avec des mouvements respiratoires, lents, bruyants et anarchiques, appelés "gasps".

Ils ne doivent pas retarder la mise en œuvre de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP).

Si le sauveteur a le moindre doute sur la présence, pour la victime, d'une respiration ou de gasps, il considère la victime en arrêt cardiaque.
Les gestes et conduites à tenir proposés dans cette initiation sont conformes aux recommandations relatives
au dispositif Sauvetage Secourisme du Travail de l’Assurance maladie Risques professionnels / INRS